Aire naturelle  protégée El Doradillo  ou « Le Paradis de Laure »


(Du 14 octobre 2015 au 05 novembre 2015)

Nous sommes venus pour observer les baleines franches australes.  Après un arrêt à Puerto Madryn pour faire des courses et passer à l’office de tourisme nous ne sommes plus très sûrs de partir sur la Péninsule de Valdès car là encore nous sommes pris pour des gringos. Je vais donc commencer par râler.

Scène à l’office du tourisme (en espagnol mais je vous traduis) :

Bonjour, nous souhaitons visiter la région, que pouvez-vous nous conseiller ?

La jeune fille nous sort la carte de la ville sur laquelle se trouve au verso la carte de la Péninsule Valdès. Elle entoure l’office de tourisme et me dit : « Nous sommes ici ». Elle retourne la carte et me dit : «L’entrée de la péninsule est à 100 Km par la route asphaltée. L’entrée est de 260$AR. Pour faire le tour vous avez 100Km de Ripio (chemin de terre). Pour voir les baleines, vous pouvez prendre un bateau à Puerto Piramides, le seul village de la Péninsule. Le tarif est 890$AR par personne. Les horaires c’est 10h, 11h, 12h, 14, 16h. »


Je lui demande s’il y a d’autres activités dans la région. Elle me propose une carte de Patagonie à 40$AR. Je l’ai poliment remerciée.

Je ne sais pas si le gars du petit fûté avait bu le jour où il est entré dans cet office du tourisme mais je n’ai pas trouvé que « l’accueil est digne d’une destination aussi touristique. Beaucoup d’infos et un personnel qui cherche avant tout à promouvoir la région. »

Rien sur les musées, ni sur la partie gratuite de la réserve bien entendu.

Bon ceci étant dit, comme je n’avais pas attendu après les infos de l’office de tourisme pour préparer le voyage, nous décidons de prendre la route 42, du ripio, et de nous arrêter en route sur la plage del Doradillo avant de prendre une décision.

Après nous être arrêtés à la première plage au bord de laquelle nous avons vu des baleines au loin et où nous avons rencontré une famille française qui nous informe que de la plage d’à-côté on voit beaucoup de baleines, nous décidons de nous y rendre après le café.

Nous nous rendons à la plage de Las Canteras et y passons la nuit. Le lendemain matin, dès le réveil, les baleines nous font un festival. On en a pris plein les yeux.

Un baleineau nage aux côtés de sa mère
Un baleineau nage aux côtés de sa mère

Les baleines jouent pour nous.

Des battements de queue

Un ballet de contorsionnistes

Des sauts

Quel souffle!

Des têtes

Prendre un enfant par la main ...

Et maintenant un peu de sciences naturelles.


Les baleines franches australes viennent mettre au monde leur baleineau dans les eaux calmes des golfes de San José et Nuevo.

Les femelles atteignent la maturité sexuelle à 7 ans et ne peuvent avoir qu'un baleineau tous les 3 ans. La majeure partie des naissances ont lieu de juin à septembre. La gestation dure environ 12 mois.


Les baleineaux sont capables de nager et de plonger en eau peu profonde dès leur naissance. Ils restent avec leur mère pendant environ une année.

 

Un baleineau pèse 3 tonnes à la naissance et mesure 7 mètres.

Sa mère pèse entre 35 et 45 tonnes et mesure entre 15 et 17 mètres.


Les baleines franches vivent entre 60 et 70 ans.


Sur la plage de Las Canteras on ne rencontre pas que des baleines.



Une faune sauvage autochtone la fréquente…

L'incontournable sur la terre ferme : le Cuis.

Ne vous fiez pas à son air innocent ! Des voyageurs en ont fait les frais : durites rongées.

Une sympathique rencontre au détour d'un chemin, la tarentule.

Un peludo
Un peludo

Des oiseaux marins

… Et une faune plus exotique également. Cela occasionne des apéros géants, des jeux, des partages, des découvertes, des super fêtes d’anniversaire, des souvenirs pleins la tête et des pincements au coeur.

Rencontre d’autres francophones ( Belges, Français et Suisses) dont la Brimobile qui sont sur le point de rentrer en France après un périple de 15 mois du Nord au Sud des Amériques. Les enfants étaient ravis car ils ont trois enfants dont des jumelles de la même année qu’eux. Ils se sont bien amusés pendant 3 jours. La séparation fut difficile.

Je laisse le mot de la fin à Hadrien : " Cette belle fleur de lumière, je l'adore."