Cap au Sud de Posadas à La Patagonie

(Du 30 septembre au 15 octobre 2015)


Après avoir traversé la frontière Paraguayenne, nous mettons Cap au Sud en longeant le Parana afin d’éviter la Région d’Entre Rios et ses contrôles policiers tendancieux. Ne voulant pas nous arrêter à Posadas, nous roulons mais avons du mal à trouver un bivouac. Nous nous arrêtons enfin dans la ville d'Ituzaingo près du barrage d’Ituzaingo.

Puis nous poursuivons notre descente et nous trouvons une superbe plage tranquille mais au sol instable par temps de pluie. Sur le papier ce bivouac semblait top. Pêcheur sur la plage, camping à deux pas, autochtones qui nous garantissaient la tranquillité. C’était sans compter sur un voyage scolaire au camping avec des jeux de pistes dans le cerro jusque tard dans la nuit et la pluie qui s’est mise à tomber à 5 heures du matin nous obligeant à remonter finir la nuit dans le village.

Le Cerro et la plage

Encore un coucher de soleil et on ne s'en lasse pas.

Puis nous poursuivons vers Santa Fe où nous nous arrêtons pour acheter des Alfarores et du Dulce de leche. Le dulce de leche, c’est le « Nutella » des Argentins et des Uruguayens également. En fait c’est de la confiture de lait. On en trouve dans tous les gâteaux : impossible d’y échapper.

Nous poursuivons en direction de Buenos Aires : nous voulions initialement dormir à San Antonio de Areco, capitale Gaucho non loin de Buenos Aires mais trop de kilomètres et nous nous sommes arrêtés dans le premier village venu où nous avons dormi au milieu d’un rallye automobile : c’est notre pire nuit depuis le début du voyage.

Le lendemain, départ pour San Antonio : nous y restons deux nuits pour faire le plein de sommeil et de gaz. Nous visitons le musée Gaucho et allons manger une bonne glace dans un glacier pour regarder le match de rugby Argentine/Tonga. Les Argentins ont gagné mais je crois que l'on était plus passionné que les argentins eux-mêmes.

Nous arrivons enfin à Buenos Aires où il fait à peu près beau. Nous stationnons deux jours dans le quartier de Puerto Madero : c'est un quartier qui se situe au bord du Rio de La Plata et qui est très tranquille.


Nous y avons rencontré deux familles françaises : les Nomades d’1 jour sur le point de rentrer en France et les n’Hernani qui démarrent  le voyage eux aussi. Cela s’est terminé par un apéro mémorable sous la vigilance de la police qui surveille la quiétude de tous ses habitants, nous compris. Nous profitons du soleil pour visiter le quartier et notamment la réserve biologique qui s'est construite sur une ancienne décharge publique à ciel ouvert.


Maintenant cap vers les baleines.

Bref arrêt à La Plata pour remplir le frigo et dépenser notre plata.  Les vigiles du supermarché n’ayant pas voulu que nous dormions sur le parking nous sommes allés dormir en face bien gardés par les gardiens municipaux. Les Argentins sont obsédés par notre sécurité plus que nous ne le sommes nous-mêmes. Rassurez-vous nous ne prenons pas de risques inutiles.

Le lendemain, en feuilletant le guide, je lis que dans cette ville se trouve le plus grand musée d’histoire naturelle d’Argentine. Je propose donc à Philippe et aux enfants d’y aller. Tout le monde est ok. Nous sommes restés 4h30 dans le musée qui compte 21 salles et qui retrace l’évolution des espèces du Big Bang aux espèces que l’on trouve aujourd’hui en Amérique du Sud. C’était passionnant.

Visages indiens

Nous continuons la route pour dormir à Chascomus au bord du lac : il faisait froid et l’on est reparti le lendemain matin pour Balarce, la ville de Fangio. Nous y avons dormi et avons visité le Musée. Au détour du chemin, nous avons rencontré deux lycéens très étonnés de nous voir à Balarce. Le garçon venait de passer 1 an en France, à Lille, dans le cadre d'un échange. Il nous demande ce que nous faisons ici et lorsque nous lui répondons que nous voulons visiter le musée de Fangio, il me dit : "Lorsque j'étais en France, tous les gens que je rencontrais pensaient que Fangio était Italien et non Argentin. Je lui ai avoué que nous aussi mais qu'en lisant le guide de l'office de tourisme Argentin nous avions découvert que nous passions à côté de sa ville d'origine et que nous en profitions pour visiter le musée qui lui est consacré.


Très intéressant également bien que très différent de celui de l’avant-veille.

Nous descendons encore. Bref arrêt à Bahia Blanca pour la nuit près d’une aire de jeux pour les enfants.

Enfin, un arrêt à Balnéario del Condor, la falaise aux perroquets. Dernière étape avant La Patagonie et les baleines.

Le lieu était super : nous avons dormi seuls face à l'océan. Tous sauf moi car le bruit du ressac qui frappait contre les rochers était insupportable.

Eh bien les baleines ce sera pour la prochaine fois.